Le Robert définit le terme « résilient » comme suit « qui a une certaine résistance au choc ». Un terme devenu en … vogue, en ce début du XXI ème siècle, en raison de la menace de plus en plus redoutée du changement climatique. L’Afrique, dans son ensemble, dans la sous-région australe en particulier, s’expose de plein fouet aux caprices de ce climat changeant parfois brutal et même mortel. La résilience est un défi à surmonter au quotidien des pays de la SADC, un enjeu de survie que l’on doit prendre très au sérieux. Une SADC résiliente se positionne à soutenir trois grands axes : l’industrialisation, la transformation agricole et la transition énergétique. Un choix stratégique que la Grande île entend développer dans la bataille pour la relance de l’économie nationale ayant comme cadre la SADC.
L’industrialisation, un secteur que l’Afrique éprouve encore un certain retard. La dépendance de l’Afrique en termes de produits industriels constitue un blocage aux efforts de développement du Continent. L’Afrique doit faire preuve de résistance aux chocs du commerce international qui obéit au diktat des pays industrialisés. C’est l’un des défis majeurs de Madagasikara.
La transformation agricole, un pilier mais surtout un levier pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, s’identifie comme une prioritaire des Etats africains dont Madagasikara. Une SADC résiliente signifie une SADC qui maîtrise les secousses des insuffisances alimentaires. La capacité de se nourrir par ses propres moyens est vitale pour acquérir la stature de la souveraineté. L’agriculture, telle qu’elle est ainsi héritée de la tradition, ne pourra plus résister au choc de la mondialisation agricole. La transformation agricole n’est pas un choix entre autres mais une obligation autrement on restera au quai !
Il va de soi pour la transition énergétique. A l’allure où va la vitesse sordide du réchauffement du climat dû à l’émission effrénée des gaz carboniques dans l’atmosphère, les pays en développement (pauvres) peu industrialisés mais qui subissent lourdement les impacts destructifs n’ont autre alternative que s’orienter vers la transition énergétique. L’énergie fossile pourrait nous rendre service de façon rapide néanmoins, elle ne fera qu’augmenter sinon compliquer nos problèmes. C’est un choix à faire !
La « Semaine de l’industrialisation de la SADC » s’inscrit ainsi dans la dynamique à la portée de chaque pays membre afin de prendre en main la destinée de notre industrie, de notre agriculture et de notre transition énergétique. Saisissons la balle au bond !
Ndrianaivo